Descendre l'Orne en Canoë

— Mis à jour

J'ai descendu l'Orne en canoë, avec mon frère.

C'était l'une des meilleures expériences de ma vie.

Bilan

J'avais prévu 5 jours. On a mis 7 jours (avec des journées de 8h).

J'avais prévu d'y aller seul. Mon frère s'est joint à moi. Heureusement. Seul, cela aurait été très difficile (physiquement et mentalement).

Le trajet fait 120km:

Jour 1 (7km)

C'est le premier jour !

On est parti de la gare de Caen à 9h. On arrive à Argentan vers 11h.

Coco a la bonne idée d'acheter un pack d'eau. Je pensais partir juste avec ma gourde (mauvaise idée).

On gonfle les canoës. Il manque un bouchon pour gonfler la troisième partie du canoë. Fuck. C'est férié et on est sans voiture. On tente d'y aller quand même.

Ça ne va pas le faire. On repère un décathlon à 3km. On s'arrête pour aujourd'hui. J'irai chercher un bouchon demain matin.

Trajet réalisé le jour 1 (7km) :

Jour 2

Je vais à Décathlon. 2h de marche aller-retour. Ils ont une pièce en stock. Ouf. On est passé à deux doigts de saboter l'expédition.

On repart à 14h.

On navigue jusqu'à 19h.

Je me couche inquiet. Cela fait deux jours qu'on est parti. On a fait 18 km sur 120. On doit absolument être rentré dans 5 jours. Mais regarder la carte ne me rassure pas :

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Trajet réalisé le jour 2 (11 km) :

Jour 3

Beaucoup d’arbres renversés à traverser ce matin. On est parti de 48,73537° N, 0,19076° à 9h50 avec comme objectif d’atteindre Giel-Courteille pour déjeuner. Il y a eu de beaux passages. On s’est arrêté à 13h10, juste avant Giel. On a fait une heure de sieste pour repartir à 14h50.

L’après-midi, nous avons traversé beaucoup de radiers. Cela nous a pas mal ralenti, mais nous sommes tout de même arrivé à Pont-Ecrevin à 18h55. 5 minutes avant que ne ferme la pharmacie et la boulangerie !

J’ai pu choper des paracetamols pour soulager mon mal de tête, on s’est chopé du dessert pour le soir et on s’est ravitaillé en eau et alimentation.

On s’est arrêté pour bivouaquer juste à la sortie de la ville. Demain, on attaque le lac de putange !

On a refait un point sur le trajet restant. En atteignant pont d’Ouilly demain soir puis Thury harcourt samedi soir, il va être possible d’être à Caen dimanche soir.

Pas si dur finalement !

Cette excursion est une épreuve bien plus mentale que je ne m’y attendais.

On va passer en mode sport là.

Trajet réalisé le jour 3 (19 km) :

Jour 4

Il a plut fort entre 4 et 7h et il y a eu beaucoup d’orage. On faisait pas les malins dans nos tentes. La pluie fait un boucan d’enfer quand on est sous la toile. Mais globalement, la nuit c’est bien déroulée.

Le matin on a un peu traîné car il pleuvait entre 10h et 11h. Le démarrage a été difficile. On avait mal anticipé la pluie. Les canoës étaient remplis d’eau. La réparation du siège de Coco n’a pas fonctionné. On est parti à 11h dans un climat chaud et humide avec une petite énergie.

La sortie de pont ecrepint conduit directement à putange. Là on découvre une immense retenue d’eau. Le lit s’élargit. C’est impressionnant de pagayer au milieu. Le point frustrant est qu’on a l’impression de ne pas avancer, car les repères défilent lentement.

On a croisé des tentes de pêcheurs sur la première partie. Puis un ski nautique et des pédalos sur la deuxième. Il y a des baraques incroyables aux abords du lac.

À midi, l’humidité c’est levée. On s’est arrêté faire une pause déjeuner à 13h car le soleils tapait très fort.

On a déjeuné dans un sous bois sur les bords du lac. Je me suis lavé dans l’Orne et ai joué ma tenue de rechange. Puis on a fait une sieste pour digérer et bien repartir.

Rapidement, on a atteint la fin du lac et le barage. Et là, problème. Une ligne de quille estampillées « navigation interdite » , « danger » barre la route.

C’est vrai au fait, comment on passe de l’autre côté ?

On aperçoit un jeune homme qui pêche pas très loin. Corentin s’approche pour lui demander conseil. Je le rejoins. Il nous indique un chemin : remonter sur la route par un chemin escarpé et contourner le barrage, 1km.

Merde.

Ça va être au chariot de jouer !

On monte les bagages en premier. Puis on redescend chercher les canoës un par un. Le garçon est très sympa. Arrivé en haut, on est cuit.

Une randonneuse passe à côté de nous.

Elle nous demande ce qu’on fait là. Je lui dit qu’on fait du canoë et lui indique la direction que l’on souhaite prendre. Elle me dit :

On a bien rigolé. Très sympa, elle nous a accompagné jusqu’à l’autre côté du barrage en nous aidant à porter nos sacs et nos canoë. Spolier : on a galéré.

Le chariot fonctionne peut-être bien pour un canoë. Mais pas pour deux. Où alors on a pas compris le sanglage. Bref, là, ils se décrochait souvent. On a papoté, poussé, tiré, sanglé, descanglé, remonté. Pfiou.

Arrivé au panorama au-dessus du barrage, on s’est rendu compte qu’il y avait un passage 100x plus simple en face…

J’étais en age. Mes vêtements tout propres étaient déjà ruinés. On a sué, mais on a aussi bien rigolé avec Nelly et ses anecdotes.

On est entré dans les rapides à 17h ?

On a tiré jusqu’à 20h. Le paysage des gorges de saint aubert est magnifique.

Être dans les rapides est hyper physique. Au début, on avait pas mal d’eau, puis moins. On progresse à petit rythme dans cette partie car il faut régulièrement mettre le pied hors du canoë pour se déloger d’une pierre.

On s’est arrêté à 20h rincé : en âge, épuisé et trempé d’eau à force de descendre et remonter dans le canoë dans un environnement où le niveau varie de 5 cm à 1M.

Il commençait à pleuvoir alors on a planté les tentes.

La suite demain !

Trajet réalisé le jour 4 (9km) :

Jour 5

Levé à 8h. J’ai dormi en caleçon car mon short et mon t shirt sont trempés de la veille. Entre les rapides et la pluie de début de soirée, C’était le mauvais timing pour claquer mon t-shirt de rechange.

Départ à 9h30 le temps de se réveiller, petit déjeuner, replier le camp, de redescendre les affaires au canoë, de vider les canoës et de les charger.

Le départ est difficile. L’avancée dans les rapides est laborieuse. Je trébuche plusieurs fois sur des rochers. Je manque de renverser mon canoë. Je descends fréquemment du canoë pour me décoincer d’un rocher ou me sortir d’une eau peu profonde.

On a fait un break à 11h30. J’ai mis de la crème solaire, mangé qqes noix de cajou, bu, pipi.

En deuxième partie de matinée, on est sorti des rapides. Le lit s’est resserré et le cour c’est calmé. C’était un passage agréable. On a du franchir une petite dizaine d’arbres tout de même. Le plus souvent il restait un passage où se faufiler, parfois en forçant un peu. Sinon, on portait.

On a croisé la route d’un troupeau de vache qui nous barrait la route au milieu de l’eau. On a mis le pieds à l’eau, on est passé tranquillement et tout s’est bien passé.

Vers 13h, on est sorti des gorges pour arriver dans les méandre de de l’Orne, en amont de Saint-Philbert. À ce niveau, on retrouve de grandes étendues d’eau. Le lit et large et le paysage marécageux avec beaucoup de lentilles et de roseaux.

On s’est arrêté pour déjeuner à 13h30 au pieds de saint philbert. On a mis nos vêtements à sécher sur le canoë, on est monté déjeuner à l’ombre. Il ne nous restait plus beaucoup d’eau donc on ne s’est pas lavé les mains pour l’économiser. On a mangé uniquement aux couverts : une boîte de sardines, qqes pistaches, et go.

Le temps de revider les canoë et de les charger, on est reparti à 15h.

Aller !

Le départ était difficile pour moi. Coco filait joyeusement à travers les lentilles. J’avais l’impression de ne pas avancer. J’avais envie de pagayer tranquillement et de contempler le paysage. Ce que j’ai fini par faire.

15h30 : tiens tiens, j’aperçois des bouées « zone interdite ». Ça me rappelle quelque chose. On arrive sur le barrage de saint philbert.

Cela fait à peine 30 minutes qu’on est reparti. C’est un gros barrage. On se dit qu’on est pas au bout de nos peines.

Ce coup si, on a compris la leçon. On descend à pieds repérer. On se met d’accord sur la stratégie. On revient porter. D’abord les sacs. Puis le premier canoë, enfin le second. On met à l’eau, on charge, et c’est reparti ! Barrage franchi en -45 minutes !

Le reste de la descente est du pur plaisir. L’eau n’était pas très profondes, mais juste assez. Je ne suis sorti du canoë pour me débloquer qu’une seule fois, on a traversé plein de rapides, il y avait du courant, on est passé par des rives magnifiques, notamment autour de le pont des vers.

C’était tellement agréable de filer sans obstacles et sans forcer après tous ces efforts !

On est arrivé à pont d’ouilly à 18h.

Là on s’est arrêté pour ravitailler. On a pris deux toboggans canons. Et on a avancé un peu après pont d’ouilly pour bivouaquer.

Voilà pour aujourd’hui !

Trajet réalisé le jour 5 (18km) :

Jour 6 (28km)

Finit la bamboche.

Jour 7 (30km)

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